Je les ai redécouvertes à ton insu,
A quelques reprises j’ai pu m’en enivrer
Dans l’entrebâillement d’une porte
Elles apparaissaient en contre-jour dans les vapeurs d’une douche
Une autre fois, allongées par-dessus ta couche, un soir d’été
Elles respiraient cet air si doux et si chaud des nuits d’ors
Une fois encore à travers cette jupe blanche légère
Au vent et qui insuffle à mes sens des envies de tempêtes
Tes jambes, mon amour, sont un poème qui n’a pas
Besoin de se chercher des rimes pour exister
Une douceur de soie qui invite au frôlement tendre
Au toucher délicat ou à des caresses plus sauvages
Elles m’émerveillent de leur pureté
Elles m’intriguent de leur quiétude et fausse simplicité
Elles sont magnifiques, félines, envieuses et
Pourtant tu ne (me) les montre pas assez souvent…
Peut-être fait tu bien, mon aimante, car j’en serais perdu,
Sans voix, abasourdi devant de si beaux présents.